lundi 8 octobre 2012

Lundi 8 octobre (jr 41): Palas de Rei à Melide (15 km)

Les parfums de la nature
Hier soir les étudiants de notre chambre se sont couchés sans bruit et, ce qui est bien avec ces jeunes, ils ne ronflent pas. Ce matin leur professeur doit les réveiller à 7h30, ils dormaient comme des bébés.  Nous déjeunons avec tout le groupe d'étudiants (70) sur de grandes tables où ils boivent du lait au chocolat et mangent des croissants goulûment.

Nous partons à 8h15, il pleut un peu et nous enfilons nos imperméables.  Ce matin les pèlerins sont peu bavards, probablement pas très réveillés et encore fatigués; ils marchent à la queue-leu-leu le long de la route  où beaucoup d'autos et de camions circulent, les travailleurs retournant à leur besogne après la fin de semaine.

Petit matin sous la pluie 

A Carballal, nous débutons une longue montée jusqu'à San Xullán où l'on peut admirer de nombreux horreos, un calvaire et une église romane.  La pluie est intermittente ce qui nous oblige à garder nos imperméables malgré la chaleur.  La nature s'abreuvant d'eau s'épanouit et les fleurs roses et jaunes sont très odorantes, nous donnant envie de cueillir un bouquet.

Un moment d'accalmie dans la nature odorante

Les étudiants nous rattrapent et Mateo, le jeune garçon qui dormait dans le lit au-dessus de moi nous salue avec son plus beau sourire.  Nous nous arrêtons enfin à Coto pour une pause-café et nous en profitons pour enlever imperméables et chandails qui sont maintenant pleins de sueur.

A Leboreiro, nous sommes charmés par son église minuscule et son cimetière ainsi que par un curieux horreo en forme de panier en osier. 

A Leboreiro, un horreo en forme de panier en osier

A la borne 52,5 km nous franchissons un pont médiéval en pierre datant du 12e siècle sur la rivière Furelos; bien des pèlerins au cours des siècles ont traversé ce même pont et en ont usé les pierres.

Pont médiéval sur la rivière Furelos

Nous arrivons à Melide à 12h45, après 4 1/2 heures de marche, et nous nous installons avec Jo-Ann à l'albergue O Cruceiro nouvellement ouvert. Nous avons une chambre pour 4 personnes à nous trois seulement, quel plaisir.

Après la douche et le lavage, nous allons dîner à la pulperia Garnacha où le cuisinier nous présente à l'entrée une poulpe vivante qu'il s'apprête à cuire.

Une poulpe vivante que le cuisinier s'apprête à cuire

Je prends la spécialité de Melide: de la poulpe (ou octopus en anglais) qui est bouillie, arrosée d'huile d'olive et assaisonnée de pimentón. J'ai beaucoup aimé cela, c'était tendre, mais ni Serge ni Jo-Ann n'ont voulu y goûter.  Mais ils n'ont pas hésité à partager le superbe dessert: un flan avec crème fouettée et sauce au caramel.

Pour Patricia de la poulpe, pour Serge de la soupe à l'ail

Un flan avec crème et sauce caramel pour trois

En revenant à l'albergue, je fais une longue sieste que mes jambes fatiguées apprécient beaucoup.  Plus que 3 jours de marche avant d'arriver à Santiago.

P.S. Serge dit qu'il est tellement en forme  qu'il aurait pu marcher jusqu'à Santiago.  C'est le même gars qui ne veut pas venir marcher avec moi à la maison.

2 commentaires:

  1. Voici ce que j'écrivais dans mon journal de voyage lors de notre randonnée en camping-car le 25 octobre 2001. Melide nous a rappelé de beaux souvenirs.

    25 octobre 01 jeudi Melide

    Nous quittons Gijön à 10h00 en direction de St Jacques de Compostelle. Nous arrêtons à El Liano pour le dîner. À 13h00, nous appelons chez Julie pour avoir des nouvelles. Tout va bien à Québec. Nous appelons d'une station service. En fin de journée, nous avons un peu de difficulté à trouver un stationnement et nous décidons d'arrêter dans le petit village de Melide pour la nuit. Nous sommes stationnés en bordure de rue dans un secteur de développement résidentiel. Francyne qui est partie seule faire une petite visite nous informe à son retour que nous pourrions aller au camping près de Monte do Gozo qui est à environ 8 km de Santiago. C'est une suggestion d'une personne rencontrée lors de sa marche. Elle nous propose la fabrication d'une recette de Sangria pour demain.

    Bonne continuation les champions

    Lise et Yvan

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  2. Serge et Patricia,

    Vous atteindrez bientôt votre but : plus que quelques kilomètres... Bravo!

    Au rythme où marche Serge, il va bientôt avoir le goût de s'inscrire à des marathons...

    Ici, le soleil teinte les feuilles de couleurs dorées. Celles-ci tombent lentement en pluie multicolore lorsque survient une petite brise.

    Bonne continuation!

    Louise et Paul

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